vendredi 31 janvier 2014

Gaïd-Salah en tournée dans le Golfe pour rattraper les projets en retard

Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, a effectué une tournée de cinq jours dans deux pays du Golfe.

Se rendant d’abord à Doha du 25 au 28 janvier, il y a rencontré le ministre chargé des affaires de défense, Tamim Ben Hamad Al Thani, ainsi que le chef d’état-major qatari, le général Ghanim Bin Shaheen Al Ghanim. C’est la troisième visite qu’effectue le général de corps d’armée à Doha depuis 2010. L’actuel ministre de la Défense qatari avait visité Alger en 2012 juste après la guerre en Libye. Si peu d’informations ont filtré à propos de ce voyage, il est connu que le Qatar, n’ayant pas d’industrie militaire, n’a donc rien à proposer à une armée algérienne en pleine boulimie d’achats d’équipements ces derniers temps. Les échanges militaires entre les deux pays ces quatre dernières années se sont limités à des stages de formation pour certains services de sécurité et à de la «coordination».

mercredi 29 janvier 2014

Le Maroc réceptionnera sa FREMM demain

Finalement le Maroc aura sa frégate FREMM, si tout va bien, demain aura lieu la cérémonie officielle de remise du navire à la Marine Royale Marocaine, en présence du prince Rachid et de l'inspecteur général de la marine, le vice amiral Laghmari, ainsi que celle du Chef d'Etat-Major de la Marine française l'Amiral Rogel et Jean-Yves Ledrian, le Ministre français de la Défense.
Cette cérémonie, qui aurait du avoir lieu le 25 novembre dernier n'a pas pu se tenir pour des raisons d'agenda princiers, même si en Off certains ont évoqués un litige financier avec le fournisseur.
Le contrat de réalisation de la Frégate Mohamed VI, c'est son nom, a annoncé fin 2007, la découpe de la première tôle a quant-à elle eu lieu en septembre 2011.
La FREMM marocaine, aura coûté 460 millions d'euro au contribuable, dont une partie serait allée, selon une enquête du journal DemainOnline dans les poches d'un bon nombre d'intermédiaire.

lundi 27 janvier 2014

Escalade de la violence en Egypte, les Terroristes abattent un hélicoptère de l'armée

Les faits sont rapportés par le New York Times des membres du groupe djihadiste terroriste Ansar Beit Al Maqdis, sont parvenus à faire se crasher un hélicoptère Mi 17 de l'Armée Egyptienne dans le Sinai. Dans une vidéo réalisée par le groupe et confirmée par la suite, ces djihadistes sont parvenus à engager à l'aide d'un MANPAD l'appareil qui n'a tenté aucune manœuvre évasive et qui s'est écrasé dans les flammes quelques secondes plus tard.
Le terroriste commentant la vidéo a promis plus d'actions en Égypte et augure d'un scénario à la Syrienne ou à la Libyenne.
Le Sinai, région frontalière avec Israël, a vécu ces derniers temps une explosion des attaques terroristes.

samedi 25 janvier 2014

Une NOTAM révéle un exercice militaire Russe au large d'Alger

De mémoire de personnel naviguant, jamais une NOTAM (Notice to Airmen) n'a provoqué autant d'interrogations. Habitués aux messages d'alertes d'exercices de l'armée algérienne, c'est la première fois qu'une nation étrangère apparait sur un document pareil concernant les manoeuvres d'approche de l'aéroport d'Alger.
En résumé, les 24 et 25 janviers, les personnels naviguants des appareils en partance ou se dirigeant vers Alger, sont prévenus d'une régulation du traffic concernant les avions venant du Nord Ouest d'Alger. La raison étant "la réservation d'espaces, suite à un exercice militaire Russe" et ce pendant ces deux journées, entre 8h et 17h.
En esayant de tracer le traffic maritime Russe en Méditerrannée nous constatons déjà que l'unique porte-avions est au large des Baléares. C'est donc un exercice aérien du groupe aéro-naval Russe qui s'est installé en Méditerrannée depuis le début de la guerre en Syrie. Plus près de la baie d'Alger se trouvent deux bâtiments des VMF: un Udaloy,  le destroyer lance missiles, Amiral Levshenko (605) et le navire de débarquement de classe Ropucha, l'Olenegorsky Golnyak (012). Le premier a une réelle capacité anti aérienne, il est tout à fait vraisemblable donc que l'Amiral Levshnko fasse partie de l'exercice.
L'agence officielle Russe RIA Novosti, parle d’entraînements poussés des équipages d'une vingtaine de Su33, dans l'interception et dans l'engagement aérien rapproché (Dogfight) pendant cette période. Il est donc normal qu'une large zone soit réservée à ces fins.
La question qui demeure reste celle de la participation, ou pas, des forces aériennes Algériennes à ces exercices?

jeudi 23 janvier 2014

EXCLUSIF: L'Algerian Air Forces sera présente au Royal International Air Tattoo 2014!

L'information vient de tomber, les Forces Aériennes Algériennes seront présentes au Royal International Air Tattoo (RIAT) 2014, qui n'est que le plus grand show aérien au monde.
Le RIAT qui se tiendra cette année du 11 au 13 juillet dans la base aérienne RAF Fairford dans le Gloucestershire, va accueillir dans les 160 000 visiteurs.
La courte dépêche du comité d'organisation confirme que l'AAF va participer à la démonstration statique en envoyant un Hercule C130H (la photo montre l'Hercule matricule 7T-WHE).
Les Forces Aériennes Algériennes participent régulièrement aux shows aériens mais c'est la seconde fois qu'ils participent au RIAT depuis sa création en 1971 en tant que nation invitée. L'Algérie a été chaleureusement accueillie en 2009 déjà comme la 51 éme nation à participer à ce célébré show aérien.
RIAT 2014 verra la participation des patrouilles aériennes de Grande Bretagne, Red Arrows, ainsi que celles du Portugal et de Suisse. Des démonstrations en vol d'avions de chasse et de bombardiers auront lieu, incluant des B1B, B52, EF2000, Rafale ...
Une très bonne nouvelle pour l'AAF qui gagne à s'ouvrir plus à l'international.

mercredi 22 janvier 2014

Des indications sur la présence de FS Américains au Nord Mali

S'il est connu que les Etats-Unis disposent de troupes dans la région du Sahel, peu d'indications pointent du doigt une quelconque intervention au Nord Mali, où l'opération Serval boucle sa première année et où des troupes de nationalités diverses sont déployés dans le cadre de la MINUSMA. Stationnés à Ouagadougou au Burkina, des hommes dépendant de l'USSOCOM écument la région à la recherche de terroristes, ils sont appuyés par des drones basés à Niamey au Niger et pour les missions plus "lourdes" ils ont recours aux forces américaines qui sont à Camp Lemonnier à Djibouti.
Une photo, publiée par le blog Lignes de défense montre un Pilatus PC-12 (U28A selon la codification de l'USAF) sur le tarmac de l'aérodrome de Gao au Nord Mali. Cet appareil dépend du 319th Special Operations Squadron, sa mission étant un large éventail de services intra-théatre des opérations pour les forces spéciales. Il donne la possibilité aux petites unités de se déplacer discrètement même en territoire ennemi et grâce à sa capacité à atterrir sur des pistes courtes et improvisés, sert beaucoup à livrer des équipements et de l'armement aux troupes mais aussi à "extraire" les terroristes interceptés ou évacuer en urgence des soldats en mauvaise posture.

lundi 20 janvier 2014

Mise à jour ! Une base de vie de l'ENAGEO attaquée près de la frontière Libyenne

Si l'info est réelle, les détails sont encore en cours d'investigation, une base de vie de
l'entreprise nationale de géophysique (ENAGEO) aurait été attaquée par des individus armés à quelques encablures de la frontière Libyenne, entre In Amenas et Illizi dans le grand Sud Algérien. Cette attaque qui a eu lieu ce matin et n'a ps fait de victimes ni de dégâts, les assaillants, liés au grand banditisme ou terroristes l’enquête le dira, se sont emparés de véhicules 4x4 et de camions ainsi que des équipements embarqués.
L'ENAGEO est une SPA filiale de Sonatrach, elle est chargée des recherches d'hydrocarbures et a à son compte plusieurs découvertes de pétrole et de gaz en Algérie et à l'international.

Selon les dernières informations qui nous sont parvenues, l'attaque a eu lieu au camps de base du projet El Ouar II. Il s'agirais d'une affaire de grand banditisme à priori et non de terrorisme.

Le Maroc va acheter des drones Israéliens d'occasion

La France qui passe à la vitesse supérieur dans l'acquisition de drones stratégique Américains Reapers, s'apprête à se débarrasser de son drone boiteux Harfang. Il semble, selon le correspondant en Israel de Flight International, que le Maroc a obtenu l'autorisation de Tel Aviv, de récupérer les avions sans pilotes, construits par la France sur la base du Heron TP d'IAI.
L'UAS non armé, monté par EADS en France de conception israélienne, a connu, bon an mal an, le feu en Afghanistan en Libye et au Mali, et y réalise un record de vol de 26 heures d'affilée.
Si le Royaume Alaouite n'entretient pas de relations diplomatiques poussées avec Israél, les FARs, ont bénéficié du soutien des industries militaires de l'Etat Hébreux depuis plusieurs décennies.
Même si la flotte de drones marocaines n'est pas connue, d'autant que les américains déploient des UAS sur certaines bases du royaume, il reste que les trois Harfang  que pourrait récupérer le Maroc, vont donner un nouveau souffle aux FAR dans le domaine de la surveillance aérienne.

mardi 14 janvier 2014

Un nouvel automoteur d'artillerie pour l'Algérie

C'est l'énorme découverte faite par le membre Sadral du forum de référence ForcesDZ,     
ce dernier a réussi à prendre en photo un convoi d'automoteurs d'artillerie, aux dimensions d'un régiment, sur la route de Blida en Algérie, se dirigeant probablement vers la BCL (Base Centrale Logistique) où se font les inspections des équipements nouvellement reçus.
Si le photos ne permettent pas de reconnaitre le modèle du howitzer en question, il est quasi certain que ce soit un automoteur chinois de type PLZ 45 ou 52. En fait ce qui est clair, c'est qu'il est doté d'un canon de 155mm.
Une cargaison de PLZ 45 a justement été prise en photo il y a quelques semaines en chine à son embarquement à destination de l'Afrique du Nord. 

lundi 13 janvier 2014

La Libye se prépare à recevoir des Mirages 2000

En Mars 2012, très peu de temps après l'assassinat du Colonel Kadhafi et la chute de son régime, le Général Abdel Moneim, chargé des relations publiques au Ministère de l'Intérieur du CNT, annonçait à l'agence Libanaise MENA que son pays s'est vu proposer un lot de Mirages 2000-9 des Emirats Arabes. 68 appareils devaient, selon ce général, changer rapidement de mains. 
Certains avaient liés ce transfert à une acquisition par les EAU d'un lot de Rafale. L'avionneur Dassault avait à l'époque pratiquement conclu avec les émirats un deal pour soixante Rafales, deal qui semble aujourd'hui oublié. Puis vint une supposée proposition du Qatar qui de la bouche même du Prince Tamim Ben Hamed, avait promis à la Libye ses 12 Mirages 2000-5, encore une fois contre deux douzaines de Rafales. Là encore, la venue des Socialistes et le changement de Président en France, donc d'exécutif, donc de réseaux, a mis un terme à cette opération. Depuis la mi 2012, personne n'a plus entendu parler d'un deal de Rafales dans le Golfe et encore moins de Mirages 2000 en Libye, du moins jusqu'à l'annonce du Ministre Français de la Défense Jean-Yves Ledrian, en décembre dernier, lors de l'échec de la vente du Rafale au Brésil.

vendredi 10 janvier 2014

Chroniques de l'An 1 après Tiguentourine

«Avant Tiguentourine, un de nos loisirs préférés était de partir en randonnée dans les dunes en 4x4. Grâce à des GPS et des Thuraya, nous ne nous perdions jamais et nous étions toujours joignables. Bien sûr, nous savions que Belaouar (Mokhtar Belmokhtar, ndlr) ou ses hommes pouvaient surgir à n’importe quel moment, mais en dix ans de bourlingue de base en base, nous avions pris l’habitude de gérer le risque.»

Mehdi est ingénieur dans une joint-venture algéro-américaine. S’il parle au passé de ses hobbies, c’est parce que depuis un an, les choses ont radicalement changé dans les bases-vie et les sites pétroliers. «Depuis la prise d’otages, notre vie est devenue un cauchemar, poursuit-il. Nous n’avons plus aucune possibilité de bouger. Lorsque nous ne sommes pas sur nos machines, nous restons cantonnés dans nos chambrées ou dans le foyer et la cantine. Même nos parcours sont balisés au sol, pas moyen de dévier du chemin tracé.»
De l’avis des travailleurs des sites gaziers et pétroliers à qui El Watan Week-end a posé la question, la sécurité des bases a été clairement renforcée : les agents sont plus nombreux, plus en éveil. Quant à la présence – ressentie – des militaires ou des gendarmes, elle reste invisible sur les lieux de travail ou sur les bases-vie. «Ils sont là, mais nous ne les voyons pas. Si par malheur l’un d’entre nous s’aventure dehors, même pour prendre l’air, ou prend un chemin de traverse pour rallier la base-vie ou les installations de pompage, il sera immédiatement intercepté par des militaires, fondus dans le paysage», explique Tahar, manœuvre dans un site de pompage.
Drones
Après l’attaque, les autorités ont agi sur plusieurs axes : elles ont d’abord déployé plus de 20 000 hommes pour verrouiller la frontière avec la Libye et autant d’hommes à l’extrême sud du pays afin de prévenir les infiltrations d’hommes et de matériel. En parallèle, des troupes et des pelotons de gendarmerie se sont déployés autour des principaux sites stratégiques isolés. L’armée de l’air a également contribué aux opérations de sécurisation. «L’état-major a envoyé la majorité de ses appareils à Ouargla et Tamanrasset, comme bases principales d’intervention. Les 121 et 122 escadrons multirôles, composés de Sukhoi 30 y sont dispatchés et assurent des missions de surveillance et de frappes chirurgicales. Ces appareils alliés à des avions ravitailleurs ont la capacité de frapper bien au-delà des frontières est et sud», précise un expert du forum ForcesDZ, très au fait des efforts de l’ANP dans la lutte antiterroriste.
«Pour ce qui est des interceptions aériennes des convois terroristes, ce sont les hélicoptères d’attaque du 1er régiment d’hélicoptères de combat alliés aux hélicoptères de transport du 6e régiment d’hélicoptères de combat, qui s’en chargent. Les forces aériennes déploient aussi tous leurs moyens de reconnaissance optiques et électroniques à Tamanrasset, In Amenas, Illizi, Ouargla et Biskra. Cela va des petits drones Seeker II aux avions de reconnaissance américains Beech 1900 MMSA. C’est pratiquement l’ensemble de l’effectif de la 5e escadre de reconnaissance et de guerre électronique qui est dispatché dans le grand Sud.» Les résultats se sont immédiatement fait sentir : plusieurs convois transportant des terroristes et des armes ont été interceptés et détruits dans l’axe Tamanrasset-Illizi, une immense cache d’armes a même été découverte et détruite à 200 km d’In Amenas en octobre dernier, pile sur le tracé de la frontière avec la Libye.
Missiles
Des centaines d’armes, dont des missiles portables anti-aériens et des mortiers et d’autres armes lourdes y ont été retrouvées. Jusqu’à aujourd’hui, l’armée a réussi à contenir et à gérer le reflux des terroristes d’AQMI et du Mujao fuyant les combats au nord du Mali. Mais la question que les spécialistes posent : jusqu’à quand l’armée pourra soutenir un tel déploiement dans une région aussi vaste ? Un opérateur privé, spécialisé dans les nouvelles technologies, et dont la société qui a pour partenaire un des leaders mondiaux de la surveillance aérienne, a proposé aux autorités, pour l’instant en vain, de louer des drones à Sonatrach sur l’ensemble des sites sensibles.
En contrepartie : des effectifs 100% algériens et une gestion des données uniquement prise en charge par l’armée. Ces drones à longue endurance et drones hélicoptères pourraient patrouiller autour des sites, au moins pendant la nuit. «Ce mode de surveillance permet d’alléger les effectifs déployés autour des sites pétroliers et d’économiser beaucoup d’argent, explique le promoteur. Un tel service ne coûterait pas, par an, le tiers de ce que produit le site de Tiguentourine en une journée.» Mais selon lui, les premiers contacts ne sont pas très encourageants, l’idée ne semblant pas séduire les autorités. Alors quelle autre option reste-t-il ?
Accorder plus de pouvoir aux sociétés de gardiennage privées algériennes ? Assumer enfin le rôle joué par les officines de sécurité internationales agissant depuis des années dans l’illégalité en Algérie, la tragédie de Tiguentourine ayant mis au grand jour l’identité et les prérogatives d’une victime française, parachutiste à la retraite, travaillant pour le compte d’une société non agréée pour des missions de sécurité ? Ces questions restent posées et doivent êtres tranchées au plus vite.
Akram Kharief

Journée sur la recherche scientifique et l'armée à l'APN --> Beurk

Ce soir, une fois n'est pas coutume je vous demanderais de cacher les enfants, ne pas lire cet article en famille (je sais que le plaisir de beaucoup c'est de me lire sur grand écran le soir en famille), ce soir je dis je, je te tutoie même, parce-que j'en ai gros sur le coeur, oui oui j'ai un coeur tu le savais pas? alors va rejoindre les enfants car tu me connais pas.
Bref, aujourd'hui Sekertsky s'est rendu à l'Assemblée Populaire Nationale, carte de presse en main, badge صحافة obtenu en 2 seconde à l'accueil, pas de fouille, respect de la part des vigiles de cette institution de souveraineté, ça change des infiltrations, du je fonce dans le tas, des séances de camouflage pour prendre une photo floue. Cette fois j'y suis!
Au premier c'est la petite salle des conférences d'une capacité de 500 personnes qui accueille le bidule. Je déchante vite, la salle est pleine comme un oeuf, à droite une moitié de kaki/Olive/bleu à gauche, ce que la terre a portée comme députés ramollis et braillards, de mystérieuses femmes la quarantaine bien tassée, un hidjab louche ou des cheveux mal oxygénés et des jeunes au profil de membres éternels d'associations estudiantines, costume prêté, barbe de trois jour qu'ils ont mis trente jours à faire pousser, des fois que le vent tourne et le verbe haut. Au passage, chez les verts de très belles femmes officiers tenaient la dragée haute aux blondes peroxydées de la rive gauche.
L'essentiel, ne trouvant pas de place assise, je me suis rabattu sur une télédiffusion format VHS sur un plasma baveux dans le hall, qu'à celà ne tienne, le programme des conférences promet :

- La relation entre la recherche scientifique et la modernisation de l'armée
- La recherche scientifique à l'ANP
- Les modèles d'armée étrangères

Si le général qui a présenté les expériences étrangères (Pologne, Turquie, France, Chine) a fait un très bon résumé et a donné beaucoup de données sur les budgets alloués, les structures, les effectifs et les relations avec le tissu économique, celui qui l'a précédé s'est bien tenu d'en donner d'aussi exhaustifs à propos de l'ANP. A part le chiffre de 1 000 chercheurs travaillant sur des projets de R&D pour l'armée (ce chiffre comprenant les équipes de santé militaires, les étudiants en troisième cycle et les chercheurs non permanents) aucune autre info n'a filtré. Enfin si ... l'organigramme des structures de recherches qui fut montré sur l'écran, relevait plus de ce que diffuse un pod ECM, que de la structure hiérarchique classique.
Concernant les projets en cours, les CRD de l'ANP ont produit une tourelle Bi-Tube de 23mm téléopérée et couplée à de SA18. Cet équipement est en cours d'intégration dans les effectifs.
Un drone tactique de piste et un drone lancé à la main.
Des études et développement autour des poudres de roquettes (propergols solides)
Deux simulateurs d'avion dont un à capacité inertielle.
Des simulateurs chirurgicaux ainsi que d'autres petits projets.
Si ces projets ont le mérite d'avoir été réalisés par des scientifiques et non des bureaucrates, le sentiment global émanant du colloque c'est que l'armée désire faire de la R&D à son rythme, gentiment, sans perturber le flot d'équipements à importer ou sans trop se casser la tête à solliciter un secteur privé mal vu je crois.
Car malgré les affirmations des présents sur le fait que les porteurs d'idées ou même les entreprises étaient les bienvenus, le poisson était difficile à me faire gober. Ils ont bien essayé de dire qu'ils attendaient les propositions, mais en se gardant de dire à qui les porteurs de projet devraient les adresser ni même à quoi ressemblerait la procédure. Pis encore, j'imagine mal l'ANP qui refuse de nantir les contrats des entreprises privées algériennes, tomber dans la philanthropie.

Je passerais volontiers sur le débat (fermé à la presse et ouvert aux béotiens) dans lequel des députés Bac -5 louaient les vertu de la recherche scientifique dans le domaine militaire. Ou la séance d'autocongratulation à la fin pendant laquelle les membres de la commission parlementaire de la défense offrait des trophées tout mignons à quelques généraux et qui ont finis par s'offrir les trophées à eux mêmes, trop fort l'équipe!

Je me demande comment j'ai pu me retenir d'écrire des insultes? c'est bon, ramenez les gosses, que la paix soit avec vous!

mardi 7 janvier 2014

EXCLUSIF: date de mise à flot du BDSL Algérien enfin connue

Après les péripéties qu'a connu la première mise à flot du Kalaat Ben Abbès le 14 décembre dernier, le futur navire amiral de la flotte algérienne fendra l'écume pour la première fois le 09 janvier prochain dans la rade des chantiers navals de Riva Trigoso au Nord Ouest de l'Italie.
Lors de la première mise à flot, un incident sur un remorqueur a engendré la perte tragique d'un ouvrier, mortellement blessé après la rupture d'un câble d'amarrage. L'enquête puis une succession de périodes de très mauvais temps ont retardés la cérémonie de mise à l'eau de ce bâtiment.
Nous reprenons ci dessous la description de ce navire.

Construit par Fincantieri, sur la base d'un navire San Giorgio, le Kalaat Beni Abbès, sera doté d'un radar EMPAR et autosuffisant en armement anti-aérien avec sa capacité à lancer des missiles Aster15. Il pourra transporter un bataillon complet (400 hommes) au combat, avec 36 véhicules et six chalands de débarquement et six hélicoptères. Son équipage, déjà formé en Italie, sera composé de 120 hommes et femmes.
Cette acquisition va donner à l'Algérie les moyens de projeter des forces et d'intervenir dans des régions très éloignées d'elle. Elle permettra aussi aux forces de réaction rapides de l'Union Africaine de disposer d'un levier logistique important. Le Kalaat Beni Abbès aura aussi la tâche de venir au secoure aux populations, en Algérie ou ailleurs, en le transformant en navire hôpital.
L'Algérie va probablement lancer le chantier du second BDSL dans les mois qui viennent. La Marine Algérienne a entamé un programme de rééquipement tout-azimut en multipliant les acquisitions et les contrats de fabrication sous licence. A l'horizon 2020, les FN Algériennes feront partie du peloton de tête des marines en Afrique et en Méditerranée.

Ré-information: Le blindé français qui fait mal à l'Algérie....ou pas!

La photo tirée d'un documentaire réalisé par l'Armée Française au Mali, au profit de l'émission Envoyé Spécial sur France 2 et montrant la "Guerre du Mali", a émue beaucoup d'Algériens en général et de constantinois en particulier. (image publiée par la page facebook Constantine Histoires & Traditions)

La capture d'écran montre une femme militaire française entrain de passer une pièce à un opérateur invisible se trouvant sur un VBCI. Ce blindé portant la mention CONSTANTINE 1837 peinte en blanc à l'avant.
Ce lieu et cette date représentent le climax de la conquête coloniale en Algérie avec la chute de la citadelle. Un an auparavant les forces d'Ahmed Bey avaient réussi à rompre le siège de la ville et repousser les forces du général Clauzel et du Duc de Nemour.
Comment donc interpréter cette inscription sur un blindé, véritable pointe de flèche d'une armée française, progressant justement du Mali, vers l'Algérie? promesse néocoloniale? menace non voilée?
Afin de mieux comprendre cette image il faut se plonger dans l'histoire de l'unité française déployée dans le cadre de l'opération Serval.
Ce véhicule appartient à une compagnie mécanisée du 92 éme régiment d'infanterie mécanisée, qui lui même fait partie de la 3 éme brigade  mécanisée.
La prise de Constantine en 1837 fait partie des 14 fait-d'armes de du 92 éme RIL, qui lui même existe depuis la fin du 18 éme siècle.
Il est donc habituel de faire figurer le nom des batailles sur les équipements des unités combattantes ayant un passé "glorieux"
Bien que la présence de la France au Sahel est une forme de néocolonialisme (exploitation à outrance des ressources naturelles au Niger, prospection dans le reste des pays de la zone), il faut tout de même accorder le bénéfice du doute pour ce qui est de ce pauvre blindé retrouvé en première ligne sur le plan médiatique comme sur le plan militaire.


lundi 6 janvier 2014

Les Néerlandais débarquent au Mali

Un contingent de 14 hommes a quitté ce matin l'aéroport d'Amsterdam Schipol en direction de la capitale Malienne, annonce le Ministère Néerlandais de la Défense. Ces soldats, principalement des ingénieurs et des traducteurs, seront chargés de l'installation du gros des troupes qui arrivera en Mars et sera déployé dans le cadre de la MINUSMA.
La contribution néerlandaise se compose d'environ 30 policiers, dont 20 dédiés à la formation de la police malienne. Environ 220 soldats font partie de la chaîne du renseignement militaire de la mission . En plus de 90 opérateurs des forces spéciales et 70 analystes, pour gérer les systèmes de reconnaissance sans pilote et enfin les équipages des quatre hélicoptères d'attaque Apache déployés .
Les forces royales néerlandaises resteront sur place jusqu'à la mi 2015, sauf renouvellement de leur mission.

vendredi 3 janvier 2014

Maroc Les dessous de la hausse du budget de la défense




Non, le Maroc n’a pas décidé de se lancer dans une nouvelle course à l’armement. Si le Royaume va augmenter son budget de la défense dans les quatre prochaines années, c’est pour moderniser ses équipements, mais aussi investir dans le transfert de technologie.  Ce plan très coûteux est la conséquence des choix du pays en matière d’achat d’armement.
L’information a pris à contre-pied bon nombre d’observateurs. Alors qu’il donne le feu vert pour l’augmentation des prix des produits de première nécessité, le gouvernement marocain va augmenter le budget de la défense du Royaume, le faisant ainsi passer de 3,8 milliards de dollars en 2014 à 4,5 milliards de dollars en 2018, soit une augmentation de près de 18,5% en quatre ans. Nouvelle course à l’armement avec l’Algérie ou l’Espagne ? Modernisation ? Amélioration des conditions sociales des soldats ? Aucun des trois. Contrairement à l’Algérie, où l’augmentation du budget de la Défense en 2012 correspondait à une hausse des salaires des soldats et à un rappel de primes, les milliards supplémentaires marocains sont destinés aux nouvelles acquisitions et au renforcement de l’arsenal déjà acquis. Car le Maroc paye aujourd’hui le prix de sa politique d’achat d’équipements militaires, avantageuse à court terme, mais très coûteuse à moyen terme. L’augmentation du budget de défense serait donc en partie la résultante d’un retour de manivelle suite à une politique d’achats mal ficelée et qui va engendrer de gros besoins en termes de maintenance. Explications.

Le pays récupère du matériel d’occasion

Sur le plan stratégique, le Maroc a opté pour une solution particulière, celle d’acheter à très bas prix ou de se servir dans les surplus des armées américaines et celles de quelques pays de l’OTAN à la moindre occasion. Plus encore, le royaume alaouite est devenu l’allié principal des Etats-Unis hors OTAN, une place occupée avant 1979 par l’Iran du Shah. Si le Maroc est loin de disposer des mêmes ressources financières que Téhéran, il n’empêche qu’il a su s’imposer. Les Forces armées royales (FAR) ont, par exemple, récupéré en 2011 200 chars lourds Abrams M1A1 datant de l’époque de la guerre du Golfe. Idem pour des canons automoteurs M109 et M110, puisés sur les réserves américaines par le biais d’un EDA (Excess Defense Articles). Ces appareils étaient utilisés par Washington dans les années 1990. Avant cela, le Maroc a pu, par ce biais, obtenir des chasseurs F5 et d’autres équipements.

Il se fait financer du matériel neuf par d’autres pays

Une autre manière d’acquérir des armes pour la défense marocaine a été de conclure des accords avec des tiers, souvent avec les monarchies du Golfe, afin que ces dernières offrent tout simplement des armes au Maroc, qui leur sert de relais dans la région de l’Afrique du Nord et du Sahel. En 1997, les chars  T-72 ont en effet été achetés par l’Arabie Saoudite. Si cette méthode semble faire ses preuves, puisque le Maroc a réussi pour l’instant à maintenir l’équilibre des forces dans la région, elle présente quelques limites. Tout d’abord, il est souvent impossible de prévoir ce qui sera disponible dans les surplus ou ce que les émirs du Golfe seront capables de payer. Parfois, il arrive que ces équipements nécessitent des mises à jour ou des réparations connues sous le nom de Mise en condition opérationnelle (MCO), dans le jargon militaire. Le cas des 200 chars Abrams est éloquent. En effet, les FAR seront dans l’obligation de débourser plus d’un milliard de dollars pour les remettre à niveau.

Le pays MUltiplie les achats de matériel de haute technologie

A vouloir suivre à tout prix ses voisins, le Maroc a multiplié les achats d’équipements neufs, très chers et difficilement utilisables. Effectivement, «avec 4,4% d’augmentation annuelle dans les 4 prochaines années, le marché de l’armement au Maroc va être très attractif (pour les vendeurs d’armes internationaux, ndlr)», affirme le site internet basé à Londres, Strategic Defence Intelligence, auteur d’un rapport sur le devenir des FAR. Si pour étoffer son armée de terre, le pays s’est contenté d’équipements chinois (chars MBT 2000, lance-roquettes AR2), mais il a opté pour des équipements de pointe pour renouveler une marine et une aviation devenues totalement dépassées. Pourtant, outre le prix que représentent ces armes, leur utilisation en elle-même explose la facture des réparations nécessaires. Les deux escadrilles de F16 acquises l’année dernière ne décollent que rarement de la base de Ben Guerir (Marrakech), les équipages étant cantonnés à quelques heures de vol sur simulateur. Idem pour les trois corvettes Sigma ou pour la frégate Mohammed VI, qui n’a pu être réceptionnée suite à des «problèmes d’agenda princiers» masquant difficilement les problèmes de paiement que rencontrent les Marocains pour la maintenance et la pièce détachée de ce navire ultra-performant, mais si insuffisant pour un pays qui prétend à l’administration du détroit de Gibraltar et à la protection d’une façade océanique.

3 questions à Abdelilah Issou. Ancien capitaine d’infanterie des FAR

            Le Maroc sera appelé à jouer un rôle de déstabilisation

- Quelle lecture faites-vous de la multiplication des achats d’armes par le Maroc  ?
Le Maroc sera appelé à jouer le même rôle vis-à-vis de l’Algérie que celui joué par la Turquie ou la Jordanie vis-à-vis de la Syrie dans un futur pas très lointain, c’est-à-dire un rôle de déstabilisation. D’où la nécessité de doter l’armée en armement moderne pour équilibrer un peu la balance avec l’Algérie, et/ou pour armer de possibles futurs groupes djihadistes, comme le Mujao avec lequel le Maroc s’est rapproché.

- Quel est le degré de transparence de l’institution militaire vis-à-vis du contribuable  ?
Aucun. Au Maroc, l’armée est surnommée «La Grande Muette». C’est une institution opaque pour l’opinion publique, la preuve en est la persécution que subissent tous ceux qui, comme moi, tentent d’exposer au grand public les dérapages des hauts gradés et tous les scandales qui éclaboussent régulièrement la hiérarchie miliaire en place, le roi inclus bien sûr, c’est le chef suprême des FAR.

- Qui décide d’acheter des équipements militaires ?
Quand il s’agit de gros achats (avions de chasse, frégates), c’est le roi en personne qui s’en occupe personnellement. Pour le reste, il délègue ses pouvoirs à l’inspecteur général des FAR, le général Abdelaziz Bennani. Le Maroc n’a plus de ministre de la Défense. Tous les contrats donnent lieu à des rétrocommissions qui finissent dans les comptes du roi et de l’inspecteur général des FAR.          A. K.
Akram Kharief